Soi-disant pour cause d’insécurité, Coup de théâtre : Oxfam quitte Mbandaka

L’attaque des Enyele le 4 avril dernier serait la cause de la suspension des activités de Oxfam. Pour les observateurs avertis, Oxfam cache beaucoup de choses. * Alan Doss, représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Rdc met en garde contre un retrait précipité de la Monuc. Pour justifier cela, il a cité les, derniers affrontements de Dongo et de Mbandaka. *Pour lui, avant le retrait de la Monuc, les institutions de la Rdc doivent être « autonomisées » et renforcées afin de faire ce que fait la Monuc dans ce pays.

Pendant qu’en dépit de l’attaque du 4 avril dernier, OCHA dans son dernier rapport ne signale pas une situation humanitaire particulière dans la ville de Mbandaka, la nouvelle de la suspension des activités de l’Ong britannique, Oxfam pour raison d’insécurité étonne plus d’une personne. Pour le responsable de cette Ong, britannique Oxfam, son Ong a suspendu ses activités à Mbandaka à cause de l’insécurité grandissante dans le chef-lieu de la province de l’Equateur. C’est une suspension temporaire jusqu’à ce qu’après évaluation, l’Ong juge de l’opportunité de reprendre ses activités. Par conséquent, aucune date précise n’est envisagée pour la reprise des activités de cette Ong britannique. Généralement, lorsqu’une Ong décide de suspendre ses activités sur une partie du territoire, elle évoque des raisons précises. Généralement, il s’agit des attaques ciblées ou un certain climat d’hostilité de la population ou des autorités locales vis-à-vis de cette Ong. Jusque-là, personne n’a connaissance de la menace qui pèserait sur le personnel de Oxfam dans la ville de Mbandaka.

Curieusement, à entendre Roland Victor, responsable national de cette Ong en Rdc, la mesure de suspension est consécutive à l’insécurité provoquée le 4 avril dernier à la suite de l’attaque armée de prétendus Enyele. C’est léger comme raison pour justifier la suspension des activités au moment où tout le monde est d’avis que la sécurité est revenue et la population de Mbandaka vaque à ses occupations. Lorsqu’on on connaît la vocation de Oxfam, on estime que c’est pendant ce temps que cette population a besoin de l’accompagnement de cette Ong. Oxfam, selon toujours les explications de son directeur national, comptait à Mbandaka plus d’une dizaine d’agents, plus précisément 14. Il n’est resté en poste que cinq agents avec mission de protéger les équipements. Les autres ont purement et simplement été forcés d’aller en congé, d’autres encore mutés ailleurs. Cette grave mesure est prise avec une certaine légèreté. Si tel n’est pas le cas, c’est que les dirigeants de Oxfam ont des raisons plus importantes qu’ils n’ont pas voulu exprimer. Soit que cette Ong craint pour l’avenir, c’est-à-dire, par exemple une prochaine attaque autrement plus importante. Sinon, on ne comprend pas que cette Ong ait décidé de quitter Mbandaka pour une attaque passée et qui, dans l’histoire des guerres en Rdc, est l’une des plus rapidement mâtées.

Dans une autre opinion qui n’a pas souvent à se tromper, la suspension des activités de Oxfam est de nature à servir la théorie du chaos qui aurait pour entre autre conséquence – si pas la plus importante – le maintien des casques bleus sur toute t’étendue du territoire congolais. Ce fait n’est pas le seul. Au moment où la Monuc et le gouvernement semblaient être d’accord que les forces de l’Onu ne se concentrent que dans des zones réellement touchées par le conflit, à savoir l’Est de la Rdc, le chef de la Monuc, Alan Doss, représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Rdc, profitant de son séjour à New York, a mis en garde contre un retrait précipité de la Monuc. Pour justifier ce qu’on peut appeler un volte-face, parce que le gouvernement et la Monuc n’ont jamais parlé de retrait précipité, il cite les derniers affrontements de Dongo et de Mbandaka.

Alan Doss, dans sa marche arrière, a énoncé la notion d’autonomisation des institutions nationales. Il estime également que ces institutions doivent être renforcées pour qu’elles soient en mesure de faire ce que fait la Monuc aujourd’hui dans ce pays (sic). C’est seulement après, estime-t-il, que la Monuc pourra partir. Donc, pour Alan Doss, le retrait progressif dans une reconfiguration aussi bien du mandat que de la mission de la Monuc, est une précipitation. Ce programme rappelle un certain Van Bilsen. Mais tel discours au moment où la Rdc célèbre 50 anas de son indépendance, c’est pire que tout ce qu’on a entendu de néocolonialiste dans ce pays. Quand les institutions de la Rdc seront-elles autonomisées et renforcées, par qui ? Comme quelqu’un qui est interpellé par sa conscience, alors que personne ne lui a demandé davantage d’explications, Alan Doss a dit comprendre le souci de souveraineté du gouvernement congolais, mais il estime la capacité logistique que la Monuc doit apporter à ce pays est seule à améliorer la protection civile. Curieusement, lorsque le gouvernement rappelle à la Monuc des manquements à la protection civile, la Monuc renvoie la balle au gouvernement qui aurait mission de protéger ses citoyens.

Oxfam n’est pas n’importe quoi ?

Cette Ong internationale n’est pas une première venue au point de faire des valises à la suite d’une attaque éclair des Enyele. Créée en 1942 et connue à travers le monde entier pour son action humanitaire et son travail caritatif, Oxfam est une association humanitaire qui œuvre pour éradiquer la pauvreté et la souffrance dans le monde. Pour atteindre ses buts, Oxfam fait campagne dans le monde entier et va à la rencontre des chefs d’Etat afin de les sensibiliser aux problèmes actuels de notre planète et en vue de les inciter à faire ce qui est en leur pouvoir pour changer les choses.

Pour relancer le travail dans les pays en difficulté, Oxfam apporte par exemple une aide financière à la main-d’œuvre locale pour que celle-ci reprenne confiance en elle et puisse reprendre sa vie professionnelle en main, résoudre ses problèmes et se débrouiller sans l’aide de personne d’autre. Aussi, quand un pays, un Etat ou une région du monde est frappé par une catastrophe naturelle, Oxfam fait tout son possible pour sauver des vies, apporter l’aide médicale nécessaire sur place, apporter un soutien moral et protéger la population meurtrie.

Qui peut comprendre que telle Ong puisse détaler d’une ville apparemment tranquille après ce qu’elle a connu ? Personne ne peut prédire le pire pour Mbandaka, une ville qui a été épargnée même pendant la rébellion qui avait occupé la partie nord de la province de l’Equateur. Oxfam a des raisons qu’elle ne veut pas dire pour justifier sa défection de Mbandaka ou alors, cette Ong a posé ce geste pour soutenir une thèse, celle d’un pays qui ne peut rien sans la communauté internationale. Si la Monuc, après le plaidoyer de Alan Doss à New York, avait besoin d’un appui pour justifier la prolongation à l’infini de son mandat, elle est servie, bien servie par Oxfam.

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1 Response to "Soi-disant pour cause d’insécurité, Coup de théâtre : Oxfam quitte Mbandaka"

  1. Anonymous says:

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